Relation 2.0
Tiré d’un texte de Jay Shetty en anglais.
Nous sommes la génération qui ne veut pas de relation
On veut pouvoir mettre une deuxième tasse de café dans notre story snapshat du samedi matin,
Nous voulons une deuxième paire de chaussure sur les photos artistiques de nos pieds avant de la poster
on veut ce statut officiel « en couple » sur Facebook, que tout le monde pourra liker et commenter
On veut ce message philosophique parfait sur notre mur qui illustrera nos idéaux de couples généraux
Nous voulons ce brunch entre amis du dimanche matin, pour noyer notre tristesse du lundi prochain.
On veut ce partenaire du resto du mardi, et que quelqu’un nous envoie par message « bonne journée » un mercredi.
Nous voulons ce petit « +1 » pour ces mariages où nous continuons d’être invités
Comment ont-il fait?
Comment ont-il trouvé leur « ils vécurent heureux et blablabla »
mais nous sommes la génération qui ne veut pas de relation
tu likes ou tu zappes dans l’espoir de trouver le bon match
On passe commande pour notre âme soeur, comme on le ferait pour une pizza
Nous lisons « 5 techniques pour détecter s’il s’interesse à vous », et « 7 manières de la rendre folle de vous »
pensant qu’on peut attirer une personne dans une relation comme on lance un projet sur pinterest
On investit + de temps dans nos profils Tinder, que dans nos personnalités.
Nous sommes ceux qui ne veulent pas de relation
on parle, on s’envoie des messages,
Entre snapchat et sextos
on sort et on se fait des happy hour
tu prends un café et attrape une bière,
tout pour éviter un véritable tête à tête
On s’envoie des messages pour se rencontrer,
des discussions bateaux pendant des heures,
juste pour rentrer à la maison et continuer à écrire ces mêmes discussions sans profondeur
Nous perdons toute chance de faire de réelles connections, en jouant mutuellement à ce petit jeu sans réels gagnants
La seule chose que l’on gagne, c’est juste d’être seuls
On veut la façade d’une relation sans les efforts et le travail d’une relation,
On veut tenir cette main, sans le contact visuel,
On veut flirter, sans avoir de discours sérieux,
On veut de jolies promesses, sans aucun compromis
On veut célébrer les anniversaires, sans les 365 jours qui les complètent
on veut le « ils vécurent heureux », sans l’effort ici et maintenant
On veut des connections fortes et puissantes, mais on garde les choses légères
Nous voulons quelqu’un pour nous tenir la main, mais nous ne voulons pas leur remettre le pouvoir de nous blesser entre leurs mains
On voudrait perdre pied, mais en même temps rester en sécurité, en voulant rester bien accrochés au sol pour pouvoir tout contrôler
On veut chasser l’amour, mais on ne voudrait pas tomber dedans, ni s’y heurter
Nous ne voulons pas de relations, nous voulons des amis avec bénéfices,
Nous voulons quelqu’un qui nous donne l’illusion d’être en relation, sans réellement être en relation,
on veut la récompense sans le risque,
on veut le beurre, sans payer l’argent du beurre.
On veut la connexion, mais pas trop
on veut faire des compromis, mais pas beaucoup,
On y va doucement, voir ou cela nous mène,
on ne veut pas mettre de mot sur ce que l’on est, juste suivre le courant,
On a un pied prêt à passer la porte, un œil toujours ouvert,
on garde les gens à distance, ni trop prêt ni trop loin, jouant avec leurs émotions,
mais en réalité nous jouons avec les nôtres,
quand les choses deviennent trop intimes pour être réelles, on court, on fuit.
Nous partons, en nous répétant à nous-même « il y a d’autre poissons dans la mer ».
On voudrait pouvoir télécharger la personne qui nous conviendra à la perfection,
comme une application que l’on pourra mettre à jour au premier désaccord,
Compartimenté dans un dossier qu’il suffira d’effacer quand le besoin sera passé,
On ne veut pas déposer nos valises, ou pire, inviter quelqu’un à d’autre à déposer les siennes,
on masque tout derrière des filtres instagram, on préfère Netflix à une véritable conversation,
nous nous sentons le droit d’aimer comme nous nous sentons le droit d’avoir des emplois à temps plein à la sortie de l’université,
On souhaitera se blottir contre un corps chaud, mais pas celui d’un partenaire,
On veut quelqu’un avec qui manger, pendant qu’on zappe sur facebook les dernières actualités de nos amis virtuels
A un moment il faudra enfin reconnaitre, que les choses que l’on veut réellement, celles qui ont réellement de l’importance pour nous, ces choses qui nous donnent ce sentiment de satisfaction :
nécessitent de la patience.
Elles nécessitent du travail.
Elles nécessitent toutes de l’énergie et quelque compromis.
S’abandonner et accepter de perdre un peu de notre contrôle en sortant de notre zone de confort.
regardez, le challenge c’est qu’on veut tous être avec quelqu’un qui nous rende heureux
quand ce dont on a besoin de faire est d’être et agir comme la personne qui nous rendrait heureux.
On s’assoit avec des amis pour discuter des règles, mais personne ne sait à quel jeu nous jouons,
parce que le problème de notre génération qui ne veut pas de relation est qu’à la fin de la journée, en fait, on en voudrait une.
Posté le 01/08/2018 00:26 par une femme, 35-45 ans, Belgique/Bruxelles | 24 commentaires


Désolé d'abonder dans le sens du propos de Gilles mais je trouve ce texte du niveau d'un magazine du type "voici" ou "gala" (ou du moins de l'idée que je me fais de ces magazine, attendu, pour être sincère que je ne les ai jamais lus ...
On veut ; on fait ... déjà cette tournure à elle seule c'est de la généralisation. La généralisation lorsque l'on veut tirer des conclusions c'est souvent très mauvais tout comme le fait de confondre la corrélation et la causalité.
Ici, on l'impression que c'est surtout l'auteur ou son entourage qui utilisent snapchat, netflix ou lisent "« 7 manières de la rendre folle de vous »" et du coup quand on connait peu de chose et que l'on observe que son petit monde, on généralise parce que l'on pense que le monde s'arrête à ce que l'on connaît ...