Témoignage : vie sexuelle & affective, handicap.
Je souhaiterais partager ce témoignage aux hommes (et femmes) vivant dans une situation similaire à la mienne.
Comme tout célibataire, je recherche un homme afin de vivre une vie de couple ou une union amicale. J’ai une attirance sexuelle privilégiée vers les hommes.
Tout d’abord, j’ai commis des dérapages sur le plan sexuel […].
En bref, j’étais accro aux sites & films gays pornographiques, SMS roses payant et prostitution : rdv avec un prostitué. (Avec cet homme, j’ai eu une relation sexuelle ; or, j’avais conscience du danger sur les MST !!! J’avais fais un dépistage et le résultat était négatif ! Ouf, j’étais soulagé !)
En 2001, je débutais à découvrir la sexualité en accumulant le côté néfaste (...) sans me rendre compte que je devenait accro !
Les personnes (parents, éducateurs, professeurs) me rappelaient sans cesse que je devais absolument stopper mes bêtises ! J’ignorais leurs remarques car une pulsion me tentait à mater les sites Internet & films pornographiques.
A ce moment–là, j’étais au lycée et je découvrais la sexualité comme tous les garçons de 15 ans.
J’étais incertain de mon orientation sexuelle : tendance vers les hommes, les femmes ou les deux à la fois. J’étais craintif envers le sexe opposé dans les fantasmes et j’imaginais que cela se déroulait de façon pessimiste !
Vu que je suis IMC : cela me dégoûtait en plus dans les pensées/fantasmes.
Je ne m’acceptais pas la façon d’être ; en plus, je devais supporter ma déficience. Je voulais être un mec comme tous les autres et ceux des films X sans soucier de l'handicap! Je m’identifiais fortement aux acteurs pornos.
Mon fantasme était de jouir intensément avec un partenaire (...).
En matant des hommes nus, cela soulageait la frustration.
Mes tentations vers le côté néfaste de la sexualité prenaient une ampleur !
Ce désir intense me hantait toujours car j’éprouvais un souhait d’"être aimé et reconnu" !!!
Je fréquentais une école à Bruxelles de l’enseignement spécialisé où la sexualité reste taboue ou contrainte vis-à-vis de la déficience physique. J’étais un adolescent réservé et timide. Je n’osais guère parler de sexualité à l’équipe éducative, thérapeutique et/ou professorale. Mais j’ai eu le droit à des discussions sur ce sujet auprès de quelques personnes privilégiées & ouvertes d’esprit.
A mesure que je commençais à mieux me connaître […], j’éprouvais une attirance sexuelle vers les mecs.
Je savais que je n’aurais pas droit à l’erreur pour être en couple avec un homme. J’ai tenté d’être "hétéro" néanmoins cela a décidé d’être "gay".
Il m’était impossible d’abstraire une vie sexuelle et affective sans la déficience. Certainement, je serais le même homme {…}.
Les deux dernières années d’humanités, je souhaitais rencontrer de mecs dans le même cas. C’était une idée géniale malgré des contraintes & frustrations (...) ; je ne stoppais pas un terme définitif à ma dépendance sexuelle servant de "refuge".
Je ne connaissais guère les associations LGBT. Par la suite je l’ai su et j’assistais premièrement à une soirée jeux à Namur en février 2007. J’avais 21 ans et je garde un bon souvenir de cette soirée. Après, je n’y allais pas à cause des projets professionnels et privés (…) se mettant en route.
Il a fallut beaucoup de temps pour accepter à me connaître […], de vivre avec une déficience physique (IMC) et sensorielle (malentendant).
Pendant cinq ans (2012 à 2017), je consultais un sexologue-psychologue pour parler de mon addiction sexuelle & des contraintes que je rencontrais dans la vie sexuelle & affective. Il me donnait des objectifs (dire « non », faire des activités pour empêcher la tentation) qui se concrétisaient à moitié ou pas du tout avec ou sans la volonté […]. Cela n’était satisfaisant jusqu’au moment où je mettais le turbo d’objectif concret "shopping" en octobre 2016.
Jusqu’à maintenant, il y a eu des moments forts et faibles pour s’en sortir de mon addiction sexuelle […]. Je pouvais m’y arrêter plus tôt… mais j’ai concrétisé l’objectif "shopping" (octobre à décembre 2016) déclenchant le bon déclic ! Sur le plan budgétaire, c’était très limite et la discussion eue avec mes parents m’a permit de remettre sur un départ, de bonnes bases et d’être soi !
Je ne regrette guère que le déclic arrivait seulement en décembre 2016, suite à cet objectif concret "shopping", me libérait d’une frustration et envie irrésistible et embarrassante sur le plan affectif et sexuel ! J’ai fais un exercice : je voulais louer un film pornographique. Je ressentais l’envie et le dégoût. Ce dernier prenait de l’ampleur et j’étais fier !
Malgré les tentations, les déboires et les frustrations après tant d’années, j’ai pris le temps d’écouter mon corps. De savoir quel est l’origine d’une pulsion irrésistible et embarrassante sur ma sexualité et mon affectif. J’en convainc d’être arriver au but… et d’être fier.
Durant la période où je concrétisais "shopping", cela travaillait inconsciemment sur le plan psychique et physique {…}. Je ne me rendais guère compte… je voulais s’en détacher impérativement d’une dépendance sexuelle nuisant mes vies privées et professionnelles.
Début janvier 2017 jusqu’à maintenant, je me sens plus fier et serein par rapport aux années précédentes et à des objectifs incertains que j’aurais dû concrétisés.
Me voilà sur une bonne voie sans être paralysé/penaud par un avis contradictoire! Les personnes ne doivent pas mêler à ces affaires (très) personnelles et je les assume en gardant la volonté. Je parlerai à des personnes où je serai à l’aise sans stress et aucun jugement (très) contradictoire pouvant me rendre déconcerté !
Je ferai des recherches sur un sexologue-psychologue.
Pour l’instant, je suis plus à l’aise de parler avec un homme pour aborder le sujet : sexualité, vie intime. Rien n’empêche de consulter une sexologue/psychologue et ceci reste fait partie de sa profession.
Auprès de mes parents, l’ambiance est quelquefois tendue et démoralisante ! J’ai l’impression qu’ils se mêlent de ma vie […], surtout mon papa, et que les objectifs n’avancent guère comme prévu. Ils sont envahissants ! Cela me fait râler
… et j’ai envie de crier sur eux. Je n’ose pas … car notre relation pourrait à tout moment être rompue ! Ce serait (très) regrettable et impardonnable.
Mon papa souhaite à ce que je sois plus rigoureux dans ma gestion budgétaire.
Au fond du cœur, j’aime bien mes parents. Cependant il y a une paralysie intérieure que je n’arrive guère à s’en détacher : ça m’évite d’être plus serein dans la relation. Mais où je me situe dans cette relation ???
Cette paralysie intérieure, ancrée en moi, se définit par la peur d’être exclu, de pas être aimé, d’être d’un besoin affectif irrésistible, d’être valorisé et reconnu.
Entre novembre et décembre 2016, je suis orienté vers une très mauvaise alternative pour s’en détacher de cette addiction sexuelle (...) sur le plan budgétaire! Je ne me rendais pas compte des montants exacerbés en dépenses et j’allais chercher des tunes sur le compte d’épargnes. Je focalisais que cette alternative "shopping" devait m’aider à s’en détacher de ma dépendance sexuelle. J’écrivais dans mon carnet de bord que si j’étais additif à n’importe telle drogue (achats compulsifs, tabac, jeux vidéo, alcool, nourriture), j’aurais eu beaucoup du mal à s’en libérer.
Ma dépendance sexuelle est due à une grande crainte et frustration sur le plan sexuel et affectif! J’étais craintif et je ne m’assumais pas. La peur d’être rejeté, de ne pas être écouté par un(e) partenaire. La (cyber) pornographie servait de refuge et de résistance face à cette grande crainte et frustration où j’éprouvais un plaisir sexuel.
Cette grande crainte et frustration est toujours là mais a fortement diminué ces trois derniers mois! N’admets-je pas mon épanouissement intérieur ?
Néanmoins le bon déclic a fonctionné grâce à ma volonté d’avoir concrétiser un objectif correspondant à moi-même afin de s’en passer impérativement de cette dépendance sexuelle.
Ce genre de discussion, ce n’est guère avec mes parents d’en débattre. Sur le plan sexuel : l’accès à ces "facilités" (pornographie…) ne me pose aucun soucis. Mais j’admets cette grande crainte et frustration et d’avancer vers des objectifs plus fiables où je rencontrerai des gens, d’élargir mes liens sociaux.
Il est impossible de me faire évoluer ou changer ; c’est à moi de prendre les commandes. La volonté me vacille sur tels objectifs et ce n’est guère évident si je dois stopper sur une (mauvaise) habitude !
Depuis janvier 2017, je suis sur un équilibre stable et raisonnable sans être dans la rechute. Je poursuis le contrat en s’orientant vers des alternatives en tenant compte d’une rigueur sur le budget et d’être serein.
Je m’en veux de mon comportement où je me voue à/vers l’échec. Je dois respecter mes objectifs. Sinon ce sera à nouveau la paranoïa !
Des rencontres réelles auprès de mecs de +/- mon âge (25~37 ans) permettra de me changer les idées afin de se libérer complètement de cette addiction sexuelle {...} !
Sur le plan sexuel : j’ai eu des relations avec des hommes. Cela s’était bien passé. Le mec voyait une personne comme les autres & il ne s’était pas trop soucié de mon handicap physique & auditif. Ces relations/plaisirs sexuels m’ont permit d’assouvir face à une frustration d’"être aimé et reconnu" !
Cependant, je reste déçu car les hommes fréquentés ont un grand écart d’âge. J’espérais avoir une intimité (…) avec un mec de mon âge : 30~34 ans.
Les 4 & 5 janvier 2014, j’ai eu une conversation sur la vie de couple, affective & sexuelle avec mes parents. C’était à mourir & j’ai eu l’impression que mes idées s’évanouissaient au point d’être déboussolé & déçu ! J’étais triste… .
Leur point de vue pour un partenaire : ils trouvent que je serais d’être heureux avec un partenaire atteint d’un handicap car la mutualité se passera facilement. Initiative dévalorisante … long chemin à poursuivre !!!
Avec un partenaire valide : ils trouvent que cela ne fonctionnerait guère comme je le pense. Ils veulent que je doive être ami avec un valide & éviter d’être en couple.
Je me n’y attendais pas à une réflexion frustrante ; je ressentais une anxiété & j’avais envie de les ignorer, de crier. Pourquoi se mêlent-ils à ma vie ?
Je garde difficilement mon sang-froid lors d’une conversation sur la sexualité avec eux ! Ils sont embêtants… & (forts) intrusifs.
La terrible dispute (en 2008) avec eux me traumatise l’esprit ! Pourtant, la page m’est tournée ; ils craignent que je mette à nouveau ma vie danger.
Ceci me serait impossible de rencontrer le partenaire "valide idéal" dans la réalité.
Pour l’affectif : je suis chanceux d’être avec un entourage combiné entre des personnes valides & porteuses d’un handicap.
Pour l’intimité sexuelle : un souhait d’"être aimé et reconnu" viendra sûrement dans les temps futurs…
Lors de la discussion, j’ai senti une préférence hétéro… cela venait tout à fait au hasard. La discussion m’a perturbé, j’étais en incertitude sur l’orientation sexuelle !
- Quel est votre point de vue ?
- Me verriez-vous avec un partenaire "valide" ou "handicapé" ?
Imaginons que je vis en couple avec un partenaire "valide" ou "handicapé" : lui & moi se familiariserons dans une mutualité en respectant les limites {…}. Ce serait un gâchis si l’un de nous soit dépendant et/ou profiteur dans le mauvais côté.
J’ai vu des couples où un partenaire est handicapé & l’autre valide. Ils ont leur propre vie (…) ; certains ont des mômes.
L’amour a triomphé contre les principes !
En ce XXIième siècle, nous vivons dans une société où les stéréotypes & préjugés sont omniprésents pour un couple où un partenaire est handicapé & l’autre valide. La société le voit très mal & n’accepte guère ! Où en sommes-nous ?
Le souci de la déficience n’est pas isolé : origine ethnique, religion, apparence physique, milieu social… .
Je suis fier d’avoir réussi à briser les barrières des stigmatisations, des stéréotypes & préjugés. J’assume quand je suis face à l’embarras dans un milieu sociétal.
L’homme "idéal" n’existe pas et l’essentiel pour moi est de nouer un lien social : amitié ou vie de couple auprès d’un mec. Je tolère la conviction religieuse/philosophique, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique & l’apparence physique.
Qu’il vit avec une déficience physique/sensorielle ou qu’il soit valide, cela m’est pareil. Nous sommes tous "différents".
Ce qui compte est de partager des moments inoubliables tels en soient la situation, d’être solidaires et en respectant l’autre {…}.
Je suis chanceux de côtoyer des personnes valides & d’autres porteuses d’un handicap (…) dans le milieu privé ou professionnel. Moi-même je suis atteint d’un handicap physique (IMC) et sensoriel (surdité sévère) suite à une naissance prématurée. Je suis accepté/inclus comme je le suis dans mon entourage familial, amical et professionnel. Je croque pleinement la vie !
La problématique de l’handicap reste un frein pour certaines personnes & qui ne voient guère autrement la personne telle qu’elle existe ! Sur les réseaux sociaux, on a tendance à se focaliser sur le partenaire "idéal" & on ignore des contraintes : handicap, religion, etc... . Cela mène à une déception !
Récemment, une pensée positive & valorisante m’était venue à l’esprit. Je serai prêt à construire une éventuelle vie amoureuse avec un mec atteint d’une Infirmité Motrice Cérébrale. Les sentiments passeront naturellement & aisément dans notre union […].
Avec un mec "valide" je pourrai construire une éventuelle vie amoureuse néanmoins une amitié tirera davantage de conséquences !
Conclusion : j’ai appris à mieux me connaître, de m’accepter tel que je suis & de vivre avec une déficience physique & sensorielle. Se détacher de la vie idéale vers le réel sans être déçu.
Ceci ne m'est pas facile pour se rejoindre autour d’un simple rendez-vous et/ou dans une activité (...) prévue par une association réunissant la communauté homosexuelle.
L’implantation géographique, le manque d’un véhicule, le planning professionnel & privé ne me permet pas de déplacer dans un lieu "gay-friendly" !
Le projet de rencontrer des hommes dans une association LGBT ou autre lieu "gay-friendly" ne me tente plus ! J’y recours vers d’autres alternatives de rencontrer des hommes : activités ludiques, culturelles ou sportives. Rien n’empêche d’assister à un événement organisé par une association LGBT ou autre lieu "gay-friendly".
Les réseaux sociaux (Facebook, Vivastreet, Quefaire) restent un moyen de rentrer facilement en contact avec des mecs de mon âge : 25~37 ans.
Cela fait 5 ans approximativement que je suis inscrit sur Facebook pour nouer un lien social vers des hommes! En alternant avec les réseaux sociaux, j’y recours vers des méthodes – une sortie culturelle (cinéma, exposition…), autour d’un pot, activité ludique (bowling, randonnée pédestre…) et/ou dans une escapade touristique – où je pourrai rencontrer des hommes.
En écoutant mon coeur, je recherche des mecs de la tranche d’âge 25~37 ans ; je limite la tranche d’âge 30~34 ans pour une vie de couple. Je suis attiré vers le type européen ou maghrébin ! Ce qui compte est de voir si une complicité démarre {…}.
J’espère recevoir des confirmations/conseils de votre part par mail et/ou laisser un commentaire. D’avance, merci !
Posté le 06/04/2017 13:59 par un homme, 39 ans, Belgique/Marche-En-Famenne | 2 réponses


"Nous sommes chacun les artisans de notre bonheur, il ne dépend pas des autres mais de notre façon de voir la vie".
Totalement d'accord avec Momonkey!